94 – Ciboure-Ziburu
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Sommaire:
Ciboure-Ziburu
La rue du Quai
Le chemin d’Espagne
Les ponts
Les quais de Zubi buru
L’habitat (Rue du Quai; En amont; Place de l’Église; En aval de la rue du Quai; Bourg de Pocalet)
Épilogue (La route maritime; La VFDM; Le quai Ravel; Le pont transbordeur; Le port de Larrraldenia)
Description
Zubiburu était un petit quartier qui appartenait à la paroisse d’Urrugne et qui ne comptait qu’une vingtaine de maisons en 1500. Au milieu du XVIe siècle, les cadets de riches familles d’armateurs luziens s’installèrent près de la Nivelle, puis les quartiers de pêcheurs se développèrent le long de la voie royale vers l’Espagne et de la rue Focalette.
Les habitants de Zubiburu obtinrent du pape Jules III la permission de construire une chapelle et d’y célébrer les offices du dimanche et des fêtes sous la réserve formelle que le curé d’Urrugne conserve tous ses droits sur le nouvel édifice. Pour ce faire, en 1551, ils achetèrent un terrain à Martin de Harismendv. sieur de la maison Bastaguillete, et construisirent une chapelle malgré l’opposition violente des gens d Urrugne.
Après le décès de Jules III, c’est son successeur Paul IV qui leur accorda en 1555 le droit de faire la communion pascale sur place. La paroisse de Zubiburu était fondée, et la chapelle devenue église dut être agrandie à plusieurs reprises pour satisfaire la population qui augmentait rapidement.
Mais les habitants en voulaient encore plus et souhaitaient se séparer d Urrugne quant au temporel. Peuplée de 5 000 habitants au début du XVIIe siècle, Zubiburu acquit son autonomie administrative
le 7 novembre 1603 sous le règne d’Henri IV, ce qui lui permit de se soustraire du patronage du seigneur d’Urtubie à qui ce partage ne convenait pas.
Ce partage donnait en principe le tiers des terres à Zubiburu; il fut approuvé et confirmé par lettres patentes d’Henri IV le 3 janvier 1605. Ceux du bout du pont (Zubiburu) recevaient la colline de Bordagain et le plus fort de sa pente sud-ouest, une mince bande de terre vers l’Untxin et une partie de la colline d’Olhette plongeant vers Ascain, avec des marécages. Il ne fut réellement appliqué qu’en 1634 après d’âpres négociations menées par le conseiller d’État Étienne de Tenon.
Pendant près de deux siècles, la situation resta inchangée, mais le cas du port de Socoa qui appartenait toujours à Urrugne et qui était géré par Urrugne, Saint-Jean-de-Luz et Zubiburu posait problème.
Seul le nom officiel de la nouvelle communauté évolua pour donner Ciboure au milieu du XVIIIe siècle.
Le 3 fructidor de l’an XII (26 août 1804), un procès-verbal entérina l’échange de terrains entre la partie sud de Ciboure-Olhette (plus de 700 hectares) et le petit secteur du port de Socoa (8 ha) dont la limite ouest n’était pas tout à fait la même qu’actuellement (2,7 ha de moins), mais dont l’importance économique était grande. La régularisation lors de l’échange était assortie de conditions : Ciboure gardait la propriété foncière de la montagne dite depuis « de Ciboure » (154 ha) et les huit maisons qui changeaient de territoire gardaient la jouissance des communaux comme par le passé, ce qui ne convenait pas du tout aux habitants d’Urrugne-Olhette du fait que six autres maisons hors territoire ne bénéficiaient pas des mêmes avantages. Ce n’est que le 29 avril 1839, après 35 années émaillées d’incidents, que le quartier d’Olhette retrouva son calme. Une transaction signée en 1841 à la suite d’un procès mit fin à ce climat hostile.
À ce jour, Ciboure possède près de 70 ha sur le territoire d’Urrugne, qui portent le nom de montagne de Ciboure.
Toponymie
L’étymon (la racine) est Zubiburu, « bout du pont ». Ce pont qui permettait de franchir la Nivelle depuis Saint-Jean-de-Luz ne fut pas toujours un trait d’union entre les deux cités. Le couvent desRécollets, construit en 1610 sur une île au milieu du port, était destiné à calmer les esprits en cette période marquée par la chasse aux sorcières, en fait plutôt de règlements de comptes.
Informations complémentaires
Poids | 0,260 kg |
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