Tracée à flanc de coteaux, la rue Agorette, étroite et sinueuse mais pittoresque, traversait les quartiers les plus peuplés de la commune, la Croix-Rouge et la Croix-Blanche. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, elle était la seule possibilité de se rendre en Espagne en évitant les zones humides et inondables autour du port. Les remblaiements successifs du marais Costa jusqu’à la voie ferrée ont permis de réaliser une nouvelle voie (RN 10) légèrement surélevée pour la rendre hors d’eau et permettre sa fréquentation toute l’année. Mais cette modification de tracé a eu une incidence sur les quartiers traversés par l’ancienne route d’Espagne, qui se sont retrouvés à l’écart de toute circulation de transit, et un impact sur la vie économique, notamment dès les premières décennies du XXe siècle avec l’apparition des véhicules automobiles et leurs besoins (garages, stations essence, hôtels, restaurants…).

La deuxième partie de l’ouvrage, qui concerne les Kaskarots de Ciboure, est tirée d’un mémoire de fin d’étude en anthropologie sociale et historique, très documenté, écrit par la cibourienne Maeva Sahastume. Ce résumé d’une douzaine de pages met en évidence les maisons occupées par les Kaskarots, leurs noms de famille ainsi que leur origine. On y verra que la Croix-Rouge n’est pas leur quartier principal comme cela a souvent été écrit, mais que ces derniers occupaient des lieux plus à l’écart du centre-ville, soit en direction de Bordagain, soit près de la croix blanche et de l’hôpital jacquaire.