Description

Dans les Documents de Jakintza paraissait en 2008 Cent ans de pastorales en Soûle et dans les Pyrénées (1901 2001). En voici la suite, moins lyrique et plus brève, la pandémie du covid-19 étant passée par là. En fait, il n’y a pas de rupture avec le siècle précédent. On revivra donc l’essentiel de ces drames joués en Soûle, de 2001 à 2021, appelés pastorales ou « tragéries », ce néologisme traduisant le nom basque de trajeriak, pluriel de trajeria. Une publication ultérieure évoquera d’autres représentations qui se sont déroulées en dehors de ce territoire. Nous les mentionnons cependant pour les situer dans le temps, avec la locution : à voir !

Qu’est-ce donc la Pastorale ?

Au juste, sa définition -jamais épuisée- se révélera au fur et à mesure. Au départ, il suffit de savoir qu’elle constitue un genre littéraire sans « art » écrit le définissant. Elle repose sur la transmission vivante et pragmatique d’une coutume ancestrale : ce qui sans aucun doute lui a permis, selon l’air du temps et le génie du lieu, des adaptations tout en souplesse. À partir de 1953, elle a été revisitée par un poète talentueux : Pierre Bordaçarre (1908-1979) de Trois-Villes, dit Pierra Etxahun- Iruri. Si bien que notre relation s’inscrit dans l’espace de ces deux dates : 1953 et 2021, avec une insistance sur les deux dernières décennies.

Chaque pièce présente un prologue, le drame – l’histoire, le récit, le scénario, le développement, bref la « tragérie » -, et un épilogue. Sauf qu’à chaque fois, changent le contexte, le texte, l’intrigue, les interprètes… Ce qui exclut aussi bien le mimétisme que le fixisme et défie même toute ressemblance absolue entre deux pièces différentes ou même entre deux représentations d’un même texte. De sorte que voir un spectacle, qui s’étale sur trois heures et demie environ, c’est quelque part voir chaque fois du nouveau…