HS – Arbouet – Sussaute

Comme beaucoup de petites communes du département des Basses-Pyrénées, ARBOUET et SUSSAUTE ont été incitées à fusionner au milieu du XIXe siècle, formant alors un village frontière entre la Basse-Navarre, le Béarn et la Soule.
Située en Basse-Navarre dans le pays de Mixe, à 7 km de Saint-Palais, la commune est composée de bois, vallons et prairies traversés par deux ruisseaux, l’Urzabale et le Landazubi, qui forment le Lauhirasse, rivière d’une longueur totale de 19 km se jetant dans la Bidouze à Arancou après avoir traversé 6 communes.
La présence humaine y est très ancienne, elle date de la première étape du Paléolithique. La découverte dans les champs de nombreux outils en silex confirme l’occupation des coteaux par l’homme depuis des millénaires.
Arbouet est mentionnée dès le XIIe siècle sous différentes appellations. La maison noble ou Salle d’Arbouet avait droit d’entrée aux États de Navarre ou du Béarn pour la Soule. Parmi ceux qui se sont titrés nobles dans les actes des notaires, on retrouve Samuel de Bidart, seigneur d’Arbouet, et Armand-Jean d’Uhart, seigneur d’Arbouet, qui a épousé Marie de La Place, dame d’Arbouet. C’est autour de cette maison noble qu’a été construit le château actuel.
L’église d’Arbouet a été construite à partir de 1860 en utilisant le portail roman de l’ancienne église qui se trouvait dans le parc du château du sénateur Daguenet, illustre citoyen du village, président du conseil général des Basses-Pyrénées, magistrat et conseiller municipal dont la carrière politique a eu une grande influence sur la vie communale au XIXe siècle.
En ce qui concerne Sussaute, on trouve Sosaute en 1384, et M. de Lagrèze, historien, mentionne Garcie-Arnaud à la date de 1412, seigneur de Gallos de Sussaute, parmi les gentilshommes bas-navarrais qui obtinrent rémission des « ayadas et imposiciones » en considération de leur noblesse et de leurs bons offices avec armes et chevaux.
Arbouet-Sussaute est catégorisée commune rurale à habitat dispersé. Elle est desservie par les routes départementales D 933, D 246 et D 134.
Le nombre d’habitations principales a légèrement augmenté depuis quelques années et le nombre de logements vacants diminue régulièrement.
Enfin, pendant un siècle, une ligne de chemin de fer a traversé le village, laissant de nos jours une des plus grandes tranchées de France, récemment réhabilitée en voie verte par le conseil départemental, et une gare, comme témoignages de ce récent passé ferroviaire d’une ligne reliant Puyoô à Saint-Palais jusqu’en 1985.