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Animations du bicentenaire des batailles napoléoniennes

Savoir et Faire savoir

Commémoration du bicentenaire de la bataille de la Nivelle
En 2013, Jakintza a décidé de commémorer le bicentenaire de la guerre d’Espagne en partenariat avec les villes françaises d’Ascain, Ainhoa, Biriatou, Ciboure, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Pée-sur-Nivelle, Sare et Urrugne, mais aussi les communes espagnoles de Vera de Bidassoa et Urdax, toutes concernées par cet épisode tragique des guerres de l’Empire au Pays basque.
Tout au long de l’année, ont été proposés projections de films et exposés dans les écoles, remises en état (débroussaillage), conférences et randonnées sur les redoutes, exposés au sommet de La Rhune avec montée par le petit train, expositions de pièces anciennes et de figurines.
Ont été mis en vente deux ouvrages ‘de Vitoria à Bayonne’ (combats, sites et redoutes) écrits par Guy Lalanne et André Lebourleux, et des témoignages du capitaine britannique Batty (en français avec 40 planches de croquis pris sur le vif , traduction par Renée Fourcade).

Un peu d’histoire:
Après l’échec des choix de Napoléon 1er en Espagne, les Français, sous la pression militaire des Britanniques, des Portugais et du gouvernement de Cadix, sont obligés de se retirer de la péninsule. La défaite de Vitoria, le 21 juin 1813, porte un coup décisif aux troupes qui sont aux ordres de Joseph Bonaparte ; l’armée occidentale française d’Espagne perd 8 000 soldats au cours de cette bataille et, dans une retraite mal organisée, laisse une partie de sa logistique et de ses butins.
Joseph Bonaparte est démis de son titre de commandant en chef, ce qui lui est notifié à Saint-Pée-sur-Nivelle. Il est remplacé le 6 juillet 1813 par le Maréchal Soult. Ce dernier quitte la Grande Armée d’Allemagne pour rejoindre le Pays basque. Dès son arrivée, le Maréchal tente de débloquer Pampelune, mais il n’y arrive pas et il perd 7 000 hommes.
Des combats ont lieu à Irun (Saint-Martial) et pour la maîtrise du pont de Vera de Bidassoa le 1er septembre. Les places fortes de Saint-Sébastien et de Pampelune, tenues par les Français, tombent respectivement les 8 septembre et 31 octobre 1813.
C’est avec un contingent affaibli de 70 000 hommes que Soult tient successivement les rives de la Bidassoa puis de la Nivelle. Cette armée des Pyrénées est d’autant plus faible que l’Empereur exerce toujours des ponctions au profit de l’armée d’Allemagne.
Il retire les meilleures unités et de nombreux cadres aguerris. Les régiments ne sont que partiellement complétés par de très jeunes conscrits non instruits (les Marie-Louise). Les désertions, avec la complicité de la population locale, ne sont pas négligeables.
Les troupes des alliés, 90 000 hommes aux ordres de Wellington, déclenchent la première offensive sur le territoire français le 7 octobre 1813 aux gués de Biriatou et d’Hendaye, les Portugais en tête. L’offensive générale qui a lieu le 10 novembre porte le nom de bataille de la Nivelle.C’est alors que Soult apprend que la Grande Armée a été battue à Leipzig (Saxe) le 19 octobre 1813,
Pendant ce temps, au Pays basque, d’Urdax à Ciboure, les combats font rage pour la défense des nombreuses redoutes et des ponts.
Il faut empêcher les coalisés de s’installer en France.
Des unités de Soult, allemande et espagnole, passeront à l’ennemi, les Italiens étant écartés en prévision de leur infidélité possible.
La mobilisation des unités locales motivées (basques et landaises) ne sera pas suffisante. La population craint l’arrivée des Espagnols, qui d’ailleurs brûleront de nombreuses maisons à Espelette ou Ascain. Les Français déplorent 3 000 tués et 1200 prisonniers ; les Portugais et Britanniques 2 500 hommes. Les pertes espagnoles ne sont pas chiffrées.
L’armée française se retire du bassin de la Nivelle le 10 novembre pour essayer de résister sur la Nive.
Les combats et batailles se succéderont en décembre 1813 et début 1814 à Saint-Pierre d’Irube, Orthez, Bayonne, pour finir à Toulouse.
L’Empereur abdiquera le 20 avril 1814. Le Pays basque ne verra plus de bataille. Ces combats sur le piémont des montagnes du Pays basque nord, auront vu s’installer et s’affronter entre Bidassoa et Nivelle 160 000 hommes de plus de 10 nations.
Ce seront les derniers jusqu’à nos jours.
PROGRAMME
14 septembre – col d’Ibardin : randonnée sur les redoutes.
15 septembre – matinée à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz : défilé et prise d’armes en tenue d’époque chants d’époque et concert de musique classique.
– après-midi à Ascain: défilé, prise d’armes, exposition de figurines.
22 septembre – matinée à Saint-Pée-sur-Nivelle : Patrouilles de cavaliers et de fantassins
combats simulés, bivouac, repas d’époque à la ferme Inharria (Ibarron).
– après-midi et soirée à Aïnhoa / Urdax
12 octobre – Urrugne : simulation au Château d’Urtubie.
13 octobre – Saint-Jean-de-Luz : conférence sur le Maréchal Harispe par André Lebourleux.
9-10 novembre – Sare : conférence par Ian Fletcher et pose de plaques commémoratives par les Britanniques.
10 novembre – Biriatou : défilé de soldats à l’occasion des fêtes patronales.