105 – Les propriétés d’Antoine d’Abbadie à Zubernoa
Sommaire
Introduction – Le projet d’Antoine d’Abbadic
Situation des maisons d’Antoine d’Abbadie à Zubernoa
Le droit coutumier du Labourd et la transmission de la propriété
L’ordonnance de Villers-Cotteréts et ses incidences sur les noms de famille
Liste des 17 maisons (et de leurs propriétaires) à Urrugne en 1598 acquises par Antoine d’Abbadie entre1835 et 1894
Les dépendances des maisons principales
Les incidences des conflits militaires auprès des populations en France et en Espagne
Le chemin de fer
Les nouvelles limites communales à partir de 1896
L’instruction
Le devenir des biens de Zubernoa d’Antoine d’Abbadie au XX siècle
Les maisons du domaine d’Antoine d’Abbadie :
Asporotz, Asporotz-ko errota, Asporotsttipi, Asporotz berri, Bordaberri, Haizabea
Haizabeko errota, Etxail, Etxail Berri, Etxail-ko borda, Antziola, Ganikotxenea
Katalinkoenea, Aragorri, Nekatoenea, Larrexta, Larrexta berri, Azkubea
Azkubeko-ko borda, Galbarreta, Zopite, Lizardi, Aguerrea, Iliartze, Ihartze-kc
borda, Sendotegui, Dorrondegui, Dorrondegui-ko errota, Dongoxenea, Ametza
Seres, Moleres, Goiara, Egurrenea, Padara.
Résumé en basque (Laburpena euskaraz)
Le projet d’Antoine d’Abbadie
Des ouvrages remarquablement documentés ont été produits au cours des dernières décennies pour présenter et décrire le château d’Abbadia, son architecture, ses décors intérieurs et extérieurs, son environnement, pour mettre en exergue la personnalité d’Antoine d’Abbadie, scientifique, voyageur, mécène, linguiste qui « tenta de participer à la reconstitution de la France Châtelaine en s’appuyant sur le noble symbole du château, la culture de la terre et la présence de l’Eglise ».
Pour expliquer le projet du « Seigneur de Zubernoa », nous ferons référence à l’ouvrage issu de la thèse de doctorat de Viviane Delpech ABBADIA. Le monument idéal d’Antoine d’Abbadie. Un paragraphe intitulé « Le domaine d’Abbadia et le métayage » nous éclaire sur « l’idéal de d’Abbadie » sur la gestion de son domaine en un système de métayage et sur une posture paternaliste qui évoquent l’organisation territoriale féodale. À la fin de sa vie, outre le château, le domaine d’Abbadia comprenait trente-cinq métairies et trois moulins répartis sur plus de 415 hectares. La production du sol et de l’élevage était partagée à parts égales entre les métayers et d’Abbadie. Antoine d’Abbadie participait à l’achat du bétail, du matériel agricole, des engrais chimiques et à la réparation ou l’extension des bâtiments. Il tenait rigoureusement la comptabilité de chaque parcelle cultivée et prenait à sa charge une partie des cotisations dues à la Confrérie, organisme destiné à l’indemnisation des dommages liés aux maladies du bétail.
Viviane Delpech ajoute :
« Du haut de son pseudo-château fort d’Abbadie se comportait comme le seigneur de Zubernoa ; contrôlant le territoire y compris face aux organes officiels de la mairie d’Urrugne ou des Chemins de Fer du Midi … Il était le guide moral et le protecteur de ses métayers, leur offrant sa chapelle pour, officiellement, leur éviter la pénibilité de la route vers les églises d’Hendaye ou d’Urrugne… »
Pour évoquer l’historique des 35 maisons acquises par Antoine d’Abbadie de 1835 à 1894, nous nous intéresserons aux populations qui les ont occupées du XVIe au XXIe siècle, aux événements de l’histoire, aux évolutions juridiques, aux transformations sociales.